Bien le bonjour amis de la Team K.
Aujourd’hui, après avoir été malade ce week-end,
je me suis reposé un peu et me revoilà, presque en forme...
Tout d'abord, avant d’attaquer la suite qui fâche,
je tiens à remercier personnellement tous les donateurs comme chaque mois,
vous êtes là et répondez présent.
(Merci à vous tous)
Par où commencer (se demande), moi issu d’une génération des années 70's,
comment t’expliquer et te faire comprendre,
toi le petit bourgeois fils unique (probablement) avec petit confort perso
et argent de poche gagné chaque semaine suivant ton résultat scolaire,
issu d’une génération 2000, avec internet, 500 chaînes TV, téléphone portable,
super connexion, etc. TV et confort optimal dans ta chambre.
Comment pourrais-je te faire comprendre à toi, le respect des gens, la vie, le vécu,
pour quelque chose que tu penses mal fait pour toi ou pas à ton goût ?
Je vais essayer de t’expliquer à travers mon vécu.
Je me souviens vaguement, avec les quelques fragments de mémoire
qu’il me reste de mon enfance (comprends bien mon époque déjà),
fin des années 70's,
3 chaînes TV françaises
+ 3 chaînes TV allemandes
= 6 chaînes TV au total,
et un réseau de communication très fermé (France Télécom)
donc un téléphone fixe pour faire simple.
Saïd mon voisin, à peu près mon âge il me semble,
habitant l’immeuble voisin, immigré turc (ou kurde??),
je me souviens de ce petit garçon comme si c’était hier,
frappé, tabassé par ses parents chaque jour.
Moi, petit, je ne comprenais pas pourquoi ses parents se comportaient avec lui ainsi.
Quoi qu’il en soit, il ne parlait même pas encore français, ni lui ni les parents,
pas de télé chez lui, pas de confort, une enfance difficile sûrement??
Et pourtant je lui ai donné de la joie, un semblant de vie normale :
chaque jour de la semaine, après avoir fini mon école,
je rentrais chez moi avec mon grand frère (de 2 ans de plus)
et là, à cette heure-ci il y a Récré A2, alors tu dois te demander "C'est quoi ?"
(probablement aussi, demande à tes parents plus âgés que toi,
peut-être qu'ils connaissent).
Il s'agit de la seule chaîne TV qui diffusait des dessins animés
et programmes pour enfants.
Donc je rentre de l’école avec mon frère, ensuite par courtoisie
et sûrement parce que quelque part on se ressemble sur certains points,
je vais chaque jour de la semaine sonner chez cette famille
qui ne parle pas ma langue,
et a une culture très différente de moi et de mes parents ;
je sonne à la porte et je demande gentiment à voir le père de famille.
Le père s’approche de moi
et me demande avec des gestes ce que je veux,
je lui explique et essaye de lui faire comprendre
que je veux que son fils puisse venir chez moi
pour quelque temps, regarder la TV?!!!
Le père n’est pas d’accord, mais avec insistance je réussis à le faire céder.
Content de moi, je vois Saïd arriver, lui tends la main,
la prends, et l’emmène chez moi dans l’immeuble d’en face.
Je rentre chez moi avec mon voisin, vois mes parents,
et je les prends de court (un peu), il est déjà là,
mais je demande par politesse envers mes parents
s’il peut entrer et regarder les dessins animés avec moi et mon grand frère ;
de ce côté je n’ai jamais eu à me plaindre, mes parents n’ont jamais dit non.
Mes parents proposent à boire à l’enfant,
chose qu’il refuse à chaque fois,
je ne comprenais toujours pas pourquoi à l’époque,
et nous voilà dans le canapé au salon, mon frère, Saïd, et moi,
l’émission commence, un grand silence,
et de grands sourires, San-ku-kai, Goldorak, Candy,
quelques petits dessins animés de mon époque.
Je me souviens de la joie sur son visage,
de son sourire à chaque moment où les dessins animés passaient à l’écran.
On se parlait avec des gestes,
mais on était tous heureux de pouvoir partager ce moment ensemble.
Pourtant quand il rentrait chez lui,
je sentais qu’il avait peur de son père, et peur de rentrer.
Je me demandais "Que se passerait-il pour lui
après que j’ai insisté auprès de son père pour l’inviter chez moi??"
Je n’ai jamais su ce qu’il se passait chez lui,
et par pudeur, n’ai jamais demandé non plus,
chose qu’à mon époque on faisait, le respect des gens et le partage.
Voici comment débuta ma petite vie.
Voici comment le lien d’amitié s'est tissé entre nous,
grâce au partage et les dessins animés,
déjà petit j’avais sûrement ça caché au fond de moi.
Et me voilà bien des années après, une fansub,
des membres d’équipe incroyables,
tous autant qu’ils sont, ceux arrivés en dernier et ceux dès le début.
J’ai quelques années de fansub derrière moi,
différentes teams, différents pseudos,
bref, tout ça pour dire que...
l’animé est une chose précieuse pour moi depuis longtemps,
et cette chose doit être conviviale, et bon enfant,
pour ceux qui râlent parce que ci, parce que ça,
je ne vous comprendrai jamais, mais alors jamais.
Suis-je moi d’un autre monde, ou vous??
Les animes rassemblent les gens,
ouvrent les portes, les frontières entre cultures,
depuis toujours, et aussi longtemps que je m’en souvienne.
Pourquoi essayez-vous de faire chaque dimanche le contraire??
Pourquoi vous mettez-vous à râler pour un oui ou non??
Ne pensez-vous pas qu’il y a plus important dans la vie que ça??
Ne croyez-vous pas qu’il serait peut-être temps de balayer devant votre porte,
et de laisser ceux qui ne cherchent qu’à procurer de la joie aux autres tranquilles ?
Ne méritent-ils pas votre gratitude pour le travail fourni chaque semaine,
pour leurs engagements, pour leurs visions du fansub,
pour répondre présent chaque fois,
pour vous procurer, à vous, un moment où vous-même allez vous échapper durant quelques temps ?
Moi je trouve que oui, et bien plus que largement, alors pour les semaines à venir,
avant de blablater et de déballer vos insuffisances, vos grands airs,
demandez-vous plutôt, ce que nous faisons pour vous, et pas le contraire !
Avec vos commentaires faciles et déplacés par moment.
Merci à tous.
Certains ne comprendront peut-être rien de ce que j’écris,
d’autres plus âgés, oui.
Et comme toujours, je reste votre serviteur fidèle à lui-même,
et vous donne rendez-vous très vite pour d’autres animes.
On vous aime tous, à bientôt.
-- Hashirama-senpai --
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